Le concepteur du Blog

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MEFTAH

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Les membres de l'équipe

KHALDI Mahdi (Meftah - Algérie) - 44 ans, né un dimanche dans une froide journée d'hiver :
Mon signe du zodiaque chinois : Cheval.
Mon signe du zodiaque : Verseau.
Ma planète : Saturne et Uranus.
Ma couleur : Bleue nuit.
Ma pierre : Améthyste.
Mon chiffre de naissance : 8.
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LARBI Abdelkader (Bruxelles - Belgique) - 39 ans.
J'ai admiré l'idée de l'initiateur de blog mon co-équipier K.M alors on consacre du temps pour le développer.







meftah


Meftah
Les villes du Maghreb/Pays : Algérie .wilaya : Blida
Meftah est une ville d'Algérie située dans la wilaya de Blida. La ville de Meftah compte une population de +80000 habitants.

jeudi 9 septembre 2010

l’architecture islamique : “La spécificité algérienne”**MEFTAH**



civilisation née de l’islam s’étend sur quatorze siècles et sur un

espace qui va de l’Atlantique au Pacifique, du Maroc jusqu’à

l’Indonésie, et que cette civilisation a poussé des ramifications un

peu partout dans le monde, aussi bien en Chine qu’au Brésil ? »



seulement de l’européocentrisme, des premiers critiques et historiens

de l’art islamique mais aussi du fait que l’islam n’a jamais vraiment

séparé monde spirituel et monde temporel ; dès sa genèse, il s’imposa

comme religion triomphante, dans la cité comme dans les âmes. Cela

explique que la notion d’« art islamique » n’est pas réservée aux

seules expressions artistiques liées à la religion – comme

l’architecture des mosquées et leur mobilier ou encore les objets de

dévotion privée –, mais qu’elle couvre l’ensemble des créations émanant

du monde musulman : palais, caravansérails, ponts ou objets décoratifs,

comme des lustres ou de la vaisselle.





Apports de l’Algérie en fonction des éléments constitutifs de l’architecture islamique :





1. Plans



Les nombreuses mosquées qui ont été construites en

Algérie à des moments différents de son histoire, présentent des plans

d’une grande diversité. Leurs salles de prières carrés, rectangulaires

ou de formes irrégulières ont des nefs perpendiculaires au mur du

mihrab, parallèles au mur du mihrab ou les deux, c’est-à-dire

parallèles et perpendiculaires à la paroi du mihrab.





Certaines de ces mosquées, construites durant la

période ottomane ont été marquées par leur grande coupole centrale.

Leurs patios, généralement organisés dans l’axe du mihrab, sont

carrées, rectangulaires ou de forme irrégulière. Les cours des grandes

mosquées Almoravides de Nedroma, Tlemcen et Alger dont les galeries

latérales disposent de trois nefs sont uniques dans le monde musulman.





2. Piliers et colonnes





Algérie se distingue également des autres pays

musulmans par la richesse des organes de support de leurs mosquées.

Nous pouvons trouver des mosquées avec piliers, des mosquées à colonnes

et des mosquées où piliers et colonnes sont associés d’une manière

harmonieuse.





Les architectes algériens ont utilisé des piliers

carrés, en forme de T, de forme octogonale, ainsi que des colonnes.

Celles-ci ont été utilisées soit isolément, soit groupées par deux,

trois ou quatre. Aussi, Algérie est l’un des rares pays musulmans où

des troncs de palmiers ont été utilisées comme colonnes dans une

mosquée. La mosquée historique de Sidi Oqba (près de Biskra) en dispose

jusqu’à nos jours.





Les fûts de colonnes sont d’une grande diversité, car à

côté de fûts cylindriques, nous pouvons trouver des fûts profilés,

tronconiques, pentagonales, torsadés, à base octogonale et partie

supérieure cannelée et des fûts d’une extrême originalité comme ceux

qui ornent le mihrab de la mosquée de la pêcherie d’Alger (El Djami

El-Jadíd) et la façade de la mosquée de Ketchâwa (toutes les deux

d’époque turque).





Certaines bases de colonnes se composent uniquement

d’éléments circulaires. D’autres se composent d’un socle carré surmonté

d’éléments de forme circulaire ou octogonale. Certains ne comprennent

que de éléments octogonaux.





3. Les Chapiteaux





Si les chapiteaux à une ou deux rangées d’acanthe de la

mosquée de Sidi Bou Merouan (Annaba), les chapiteaux à volutes

latérales caractérisant la Qalaa des Beni Hammad et la grande mosquée

de Constantine et les chapiteaux de type composé de la Grande Mosquée

de Tlemcen imitent les chapiteaux de l’Antiquité, nous assistons, avec

l’avènement des almohades à la naissance du chapiteau spécifiquement

musulman comme ceux qui ornent les mosquées de Sidi Bel Hassan, de Sidi

Mansour, et de Sidi El Halwi, qui présentent tous une partie supérieure

en forme de parallélépipède dont la décoration est organisé autour

d’une moulure (ou une palmette), et une partie inférieure décorée avec

un méandre.





Les chapiteaux qui décorent les mihrabs des deux

mosquées de Sidi Bou Medien et de Sidi El Halwi ont conservé les

disques d’angle et le quart de cercle des chapiteaux dits de type

composé, mais ont été enrichis d’une décoration de bonne facture où

cohabitent d’une manière harmonieuse sont la flore, la géométrie et

l’épigraphie. En outre, leur partie basse, cylindrique, est ornée d’un

méandre.





Sans égaler les précédents, les chapiteaux de l’époque

turque offrent cependant un grand intérêt. Nous pouvons trouver des

chapiteaux à volutes latérales de type hammadite souvent ornés avec des

feuilles à trois lobes, des croissants, ou d’une couronne de feuilles

d’acanthe parfois surmontée de cannelures, des chapiteaux bulbeux comme

ceux qui décorent la mosquée de Ketchawa, le portique extérieur de la

grande mosquée d’Alger ou la Dekka de la mosquée de Sidi Lakhdar à

Constantine.





4. Les Arcs





Dans le domaine des arcs, la contribution de l’Algérie

n’a pas été négligeable. Les mosquées nous fournissent une riche

collection d’arcs : des arcs en plein cintre, surbaissés (tracé en anse

de panier à 3 centres), arc en fer à cheval ou outrepassé, arcs en

ogive ou iraniens, recti-curvilignes, à festons, polylobés et à

lambrequin.





Les éléments intermédiaires entre les chapiteaux et les

arcs les plus remarquables sont le motif serpentiforme qui donne à

l’arc polylobé une silhouette tellement élégante, les moulures à

décoration épigraphique de la mosquée de Sidi Bel Hassan et les étriers

qui couronnent les chapiteaux du mihrab de la mosquée Sidi Bou Mediène,

qui sont de remarquables chefs d’oeuvres de l’art de la sculpture sur

marbre.





5. Les Mihrabs





Nous trouvons en Algérie des niches de mihrab présentant des formes curvilignes ou polygonales.





Les premières sont couronnées d’une voûte décorée avec

une sorte de coque décorée avec des cannelures, avec des entrelacs ou

des planches qui rayonnent depuis la base. En haut, on trouve une

corniche ornée généralement d’une inscription, une frise florale ou une

cannelure une moulure torsadée. La partie basse est décorée avec des

arcs, de la faïence, des briques émaillées ou avec des moulures

épigraphiques.





Quant aux secondes, l’Algérie a assisté à la naissance,

dans la grande mosquée de Tlemcen, du premier mihrab à niche hexagonale

qui servira de modèle pour les Almohades et leurs successeurs. Ce pays

a également le privilège de posséder une riche collection de coupole de

mihrab : coupoles à huit faces, coupole à nervures utilisé pour la

première fois dans l’art musulman dans la grande mosquée à Tlemcen,

coupoles à stalactites sur plan hexagonale ou octogonale qui présentent

l’originalité d’être entourées par une corniche meublée d’une

décoration épigraphique.





Les panneaux rectangulaires qui sont placés au dessus

des coupoles sont souvent décorés avec beaucoup de délicatesse. Les

plus beaux, sans doute, sont ceux du mihrab de la mosquée de Sidi Bel

Hassan où les éléments architectoniques, floraux et épigraphiques se

superposent en parfaite harmonie.





La décoration du cadre du mihrab en Algérie est

organisée autour d’un arc d’ouverture qui présente plusieurs variantes.

Le voussoir qui entoure cet arc est situé entre deux arcs concentriques

ou excentriques et se compose d’un ou de plusieurs bordures d’une

infinie variété : dentelées, arc en forme de coquille, arcs entrelacés,

des moulures , décoration géométrique, florale ou épigraphique.





Les écoinçons placés entre le voussoir et le cadre du

mihrab rectangulaire présente souvent une décoration intéressante par

sa finesse, notamment dans la Grande Mosquée de Tlemcen et dans la

mosquée de Sidi Bel Hassan.





Les bordures rectangulaires ne sont pas sans un certain

attrait. A coté des bordures où se déroulent des inscriptions cursives,

des bordures occupés par de majestueuses inscriptions coufiques, nous

trouvons des frises décorées avec des motifs géométriques, floraux,

architectoniques ou avec de la faïence.





La partie supérieure du cadre du mihrab présente la

forme d’un arc surbaissé dans trois mosquées constantinoises et d’un

rectangle, dans toutes les autres mosquées d’Algérie. Ici aussi,

l’infinie adresse des artisans algériens est prouvée, ceux qui ont

sculpté le tympan du mihrab de la mosquée de Sidi El Kettaní, la frise

d’acanthe et les arcs trilobés de la grande mosquée de Tlemcen et les

fenêtres du mihrab de la mosquée Sidi Bel Hassan qui font l’objet

d’admiration de tous les visiteurs.





La partie inférieure du mihrab n’est décorée que dans

trois mosquées de Tlemcen. Des panneaux placés à gauche et à droite du

mihrab le décorent et dénotent le degré de perfection auquel sont

arrivés les sculpteurs de plâtre de Tlemcen.





6. Coupoles





Si les coupoles qui ornaient jadis la mosquée de Sidi

Bou Merouane (Annaba) ont disparu, celle de Tlemcen, en revanche,

subsiste toujours. Elle est la première coupole ajourée à nervures dans

le monde islamique. Cette coupole est aussi célèbre pour sa lanterne

ornée de stalactites et de l’inscription cursive qui se déroule à sa

base, le premier exemple de l’utilisation de caractères cursifs dans la

décoration des mosquées.





Nous avons aussi la coupole à décoration florale de la

mosquée de Sidi Bou Medien, la majestueuse coupole de la mosquée de la

Pêcherie (El Djamaa El Djadid, Alger), la plus grande coupole d’Algérie

ainsi que les coupoles de la mosquée de Ali Bitchnin et de la mosquée

du Pacha à Oran qui évoquent les mosquées d’Istanbul.





La zone de transition entre le tambour de base et la

coupole de base est décoré avec des éléments architectoniques

extrêmement variés.





Les plafonds des mosquées algériennes sont en bois ou

en plâtre. Tous témoignent de l’extrême agilité des artistes qui les

ont sculpté.





7. Les Minarets





L’Algérie a le rare privilège de posséder, à la fois

des minarets carrés, prismatique et cylindrique. Les premiers sont les

plus nombreux. À l’exception du minaret de Mansoura qui a une rampe

articulée autour d’un noyau central vidé, les minarets ont des

escaliers qui s’articulent autour d’un noyau central plein. Ils se

présentent tous sous la forme d’une tour surmontée d’un lanternon. En

ce qui concerne la décoration de la tour principale, certains sont

décorés d’un grand tableau avec un réseau distribué en losange dont la

composition varie d’un minaret à l’autre et parfois d’un côté à

l’autre. Le réseau distribué en losange est souvent surplombé d’un

panneau rectangulaire décoré quant à lui par des arcs de diverses

formes. En bas du réseau losangé, on peut trouver un ou deux panneaux

rectangulaires. Le minaret de Mansoura est le seul minaret du monde

musulman où la décoration de la tour principale du minaret s’associe

harmonieusement avec porte. Celui-ci est sans doute le plus majestueux

minaret algérien. Parmi les plus remarquables minarets qui n’ont pas

été décorées avec un réseau distribué en losange, nous trouvons ceux de

la Qalaa de Ben Hammád et du Mechouar (Tlemcen).





Le premier est, probablement, le plus ancien minaret du

Maghreb à forme parallélépipédique, à deux tours. Il présente

l’originalité d’avoir la décoration de ses parois répartis selon trois

registres verticaux.





Les principaux minarets à base octogonale sont La

mosquée Çafir, Sidi Lakhdar et la mosquée du Pacha à Oran. En ce qui

concerne le minaret cylindrique, que l’on retrouve uniquement dans les

mosquées de Çalah Bey (Annaba) et Sidi-El Kettaní (Constantine).





Ainsi, pour les innovations qu’elle a apportées aux

plans, aux organes de support, le mihrab, les coupoles, les plafonds et

les minarets, l’Algérie a démontré que, tout en s’inspirant des

monuments de l’Orient, d’Espagne et des autres pays du Maghreb, elle a

largement contribué à l’enrichissement de l’architecture religieuse

arabo musulmane.

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